C’est mon instrument que j’ai dans les bras,
Mais c’est ton corps que j’aimerais enlacer.
Mes doigts courent sur ma guitare,
Mais c’est ta peau que j’aimerais caresser.
Ce sont ces cordes qui résonnent dans le noir,
Mais c’est ton souffle que j’aimerais écouter
Je joue une mélodie qui me donne l’espoir
Qu’un jour tu me laisseras t’embrasser.
Plus qu’un baiser, nos lèvres réunies,
Composerons dans une folle inspiration.
La plus belle et grande des symphonies,
Ce genre de musiques qui créent une addiction.
Je serais le soliste de notre concerto.
Et je répondrais à tes doux phrasés,
Pour donner de la saveur à cet adagio,
Par toute la tendresse que je puisse mettre dans ce baiser.
Nos lèvres s’accorderont sur une même harmonie,
Et briserons les codes classiques de la composition.
Parce que nulle règle ne freinera cette mélodie,
Si ce n’est celle de trouver plaisir dans notre création.
Des blanches, des rondes ou des croches….
Nous éviterons les pauses, mais garderons le silence…
Et si à chaque temps nous changeront d’approche,
C’est pour ne le briser que par les soupirs de notre jouissance.
Je jouerais sur tes lèvres de toute ma virtuosité,
Pour que tu ais envie de rajouter toujours et encore,
A cette douce aubade et sur de nouvelles clefs,
Des mesures et des enchaînements qui rendent le morceau plus fort.
Nous serons notre seul publique mais pourtant,
Nous chercherons à ce que sa puissance monte crescendo.
Cherchant à atteindre le plus haut des firmaments,
Cherchant à se faire plaisir par la profondeur de ce morceau.
Mais déjà viendront les dernières passes de ce mouvement,
Non sans mal nos lèvres se sépareront.
Et laisserons échapper un léger et commun gémissement,
Cette dernière note chargée de notre satisfaction.
Enfin je fixerais tes yeux à la recherche,
Dans cette flamme, de cette seconde respiration.
Qui me dira que tu veux remonter sur scène,
Pour te lancer dans une nouvelle improvisation.